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Le nez dans les bouquins

Les Clandestins de Youssouf Amine Elalamy, éditions Au Diable Vauvert

Publié le 17 Juillet 2009 par laurence in Adultes

J'ai lu ce livre il y a longtemps. Trop longtemps pour bien m'en souvenir. Mais il m'a réellement marquée. Assez pour que j'ai encore envie de vous en parler. Je ne pourrais pas vous raconter l'histoire mais après tout, si je vous la racontais, vous n'auriez plus d'intérêt à le lire.

Ce livre est un cri de révolte mais un cri tellement poétique. Un texte qui touche, qui fait mal de trop de réalité, mais qui n'apitoie pas. La fuite de ceux qui doivent s'exiler, et je dis bien qui doivent et non pas qui veulent. Parce que comment peut-on croire que quand on décide de s'entasser dans une embarcation de fortune, pour traverser la Méditerrannée de façon clandestine, quand on met sa vie en danger de la sorte, c'est qu'on le choisit? Comment peut-on choisir cela? On ne choisit pas, la vie est si dure et si douloureuse qu'on doit risquer la mort pour tenter de survivre ailleurs.
Youssouf Amine Elalamy enferme la douleur dans son roman, elle nous assaille dès la première page. Quand un livre vous grave des émotions dans la cervelle et le coeur, comme un tatouage, mais en plus vivant, je crois qu'il a atteint son but. Je crois que l'auteur a beaucoup de talent.
Je ne me souviens pas exactement de l'histoire de ce livre mais quand je le regarde, j'ai une tristesse qui remonte pour tout ce qu'il dénonce, l'embarcation des clandestins, l'horreur de retrouver les corps sur la plage; et un arrière goût de nostalgie au fond de la bouche, nostalgie de l'avoir déjà lu et fini depuis bien longtemps.
Je pourrais le relire me direz-vous. Pas faux. Mais il y a tellement de livres à lire et que je ne voudrais plus quitter, tellement d'auteurs, et si je me remettais à lire tous les livres que je suis triste d'avoir terminés... je n'en finirais plus.
Mais sans le relire, je ne pouvais pas faire un blog à propos de livres et ne pas vous citer Les Clandestins.

Et puis pour finir, mention particulière pour les éditions du Diable Vauvert, que vous risquez de retrouver souvent si vous m'êtes un tantinet fidèle. Parce que ce sont des livres qui vous hantent, longtemps après avoir tourné la dernière page.

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